Le Wing-over

Prérequis:
Le virage dynamique , La sortie chandelle.
 
Description générale:
Les wing-overs sont la manoeuvre de base de la voltige, ils constituent un mouvement de balancier sur 3 axes, c’est une succession de virages engagés d’un côté puis de l’autre.
Leur amplitude dépend d’un équilibre entre la vitesse emmagasinée et l’angle du virage.
Piloter les wing-overs vous permettra de combiner les axes de tangage, roulis, et lacet en un seul mouvement tout en contrôlant l’énergie et la glisse de votre voile.

 

Les phases importantes:

Point de contact :

C’est le dosage du frein qui garde le bord de fuite en légère tension, il contre le lobe des suspentes de frein. Un peu plus bas et on déforme le tissu.

Porte d’entrée :

C’est une phase d’attente et de préparation pendant l’accélération.
Le pilote se prépare à déclencher le prochain virage mais reste neutre à la sellette et bras haut, permettant à la voile d’emmagasiner le plus d’énergie possible pendant cette phase.

Point zéro :

Le pilote est à la verticale sous sa voile après la phase d’accélération, c’est le point d’énergie maximum de la manoeuvre.

Conduite :

Comme pour le virage dynamique, c’est une action de dosage du frein intérieur servant à ajuster l’angle du virage par rapport à la vitesse.

Contre :

Comme pour la sortie chandelle, c’est une action de freinage de la demi-aile extérieure pour contrer la rotation.
 
Pilotage:
Pour initier la manoeuvre, le plus simple est de créer du roulis à la sellette.
 

«  – Facile … droite, gauche, droite ,gauche…
– … Oui, à condition d’avoir le rythme…
Comme pour le tangage, essaye avec un pendule au bout des doigts ! »

 
Une fois cette amplitude de confort obtenue, il faudra conduire le virage en accompagnant la rotation d’un freinage progressif mais continu sur la demi-aile intérieure.
C’est un virage dynamique déclenché au point zéro.
Le pilote transfert rapidement son poids du côté ou il veut tourner, dés que cet appui est placé, il va rechercher le point de contact symétrique sur les commandes.
Cette action à pour but de verrouiller l’appui sellette, et de préparer le pilotage de l’aile extérieure.
Il ne restera plus qu’à accompagner ou « conduire » la rotation, avec le frein intérieur.
 
Le dosage de ce freinage dépendra de la voile, de l’amplitude et de la vitesse, il doit en tout les cas être progressif, le but est d’emmener le bord d’attaque face a la planète pour pouvoir repartir en accélération symétrique et déclencher un virage du côté opposé.
Cette accélération symétrique ne sera obtenue qu’après quelques mouvements, à chaque mouvement, si le pilotage est bien réalisé, vous emmagasinez de l’énergie.
Si le freinage intérieur est trop puissant, ou forcé, la voile ne glisse pas assez et perds de la vitesse.
A l’inverse, trop peu de commande intérieur et la voile ne tournera pas …
La commande extérieur restera au contact du début à la fin du virage, il faudra néanmoins rester vigilant, ce point de contact est mobile pendant la manoeuvre, il faudra rester à l’écoute de votre voile pour pouvoir réagir.
C’est comme en thermique, pas assez d’extérieur et ça ferme, trop et ça ne tourne pas ….
 
Pendant la conduite du virage, il est important que le pilote visualise l’axe de sortie en cherchant des repères « par dessus l’épaule » intérieure.
Cette prise de repères lui permettra de placer au mieux son contre une fois la rotation souhaitée obtenue.
Le but étant de finir la rotation face au sol pour accélérer autant que possible avant de relancer le suivant.
Des que le pilote à contré la rotation, il se remet au neutre à la sellette, bras haut, et laisse la voile reprendre de l’énergie pendant l’accélération.
C’est la porte d’entrée pour le suivant, on recommence la séquence…
 
Si le pilote veut s’arrêter il sortira de la même façon qu’une sortie de spirale : chandelle ou dissipation.
Les wing-over parfaits sont constitués de rotations de 270° (¾ de tour),
Le but du jeu est donc d’arriver à amplifier progressivement chaque virage, pour passer d’un roulis inférieur à 30° aux 270° recherchés.
 
Risques:

Fermetures

Comme pour les virages dynamiques et les sorties chandelles, des risques de fermetures sont présents, associés à des phases de vol dynamique, elles peuvent partir en autorotation.

Détente

En recherchant à passer au dessus de la voile, le pilote s’expose à des détentes des suspentes si celui-ci n’a pas assez de vitesse.
Chute libre, twist, et sorties aléatoires peuvent être à prévoir.

Vrilles

Si le pilote force un virage dans un mauvais timing, la voile peut partir en vrille.
 
La clé:

« Ne sois pas trop gourmand, prends ton temps,

si tu as de la vitesse, l’angle vient tout seul !

L’inverse ne marche pas …»

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